Cheval sujet aux ulcères : Attention aux anti-inflammatoires

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) occupent une place importante, notamment dans le traitement de la douleur, de l’inflammation ou de la fièvre chez le cheval. Leur efficacité est reconnue, mais leur impact délétère sur la muqueuse digestive ne doit jamais être sous-estimé.

Les AINS et leur lien direct avec les ulcères

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) les plus couramment utilisés chez le cheval sont la phénylbutazone et la flunixine méglumine. Bien que très utiles dans de nombreuses situations, leur administration — en particulier à doses élevées ou prolongées — a été directement associée au développement d’ulcères dans tout le tube digestif.

Ces ulcérations peuvent survenir aussi bien dans les zones glandulaires et non glandulaires de l’estomac que dans l’intestin postérieur, une localisation souvent silencieuse mais potentiellement grave. Le mécanisme principal repose sur l’inhibition des prostaglandines, molécules essentielles à la protection de la muqueuse gastrique. Cette inhibition réduit la production de mucus protecteur, augmente la perméabilité intestinale, et abaisse le pH gastrique, favorisant l’érosion tissulaire.

Dans les cas nécessitant un traitement anti-inflammatoire prolongé — comme chez le cheval arthrosique ou convalescent —, les vétérinaires peuvent recommander des AINS plus sélectifs, comme le firocoxib. Ce dernier épargne en partie les voies de production des prostaglandines, limitant ainsi les effets indésirables digestifs.

Cependant, même ces alternatives ne sont pas exemptes de risques : des cas d’ulcérations gastriques ont été rapportés sous firocoxib, notamment en cas de co-facteurs (stress, alimentation mal adaptée, jeûne, etc.).

La prudence reste donc de mise :

·       Toujours respecter les doses et la durée prescrites par le vétérinaire.

·       Éviter les AINS si une autre solution est envisageable.

·       Utiliser la plus faible dose efficace sur la durée la plus courte possible.

·       Ne jamais administrer un AINS à jeun.

Un soutien nutritionnel indispensable en complément

Pour les chevaux à risque, en particulier ceux qui doivent recevoir ponctuellement ou régulièrement des AINS, un soutien nutritionnel adapté est essentiel. En effet, protéger la muqueuse gastrique, stabiliser le pH et renforcer l'équilibre intestinal permet de limiter l’impact des médicaments sur le système digestif.

Croix du Sud Laboratoire a développé un aliment complet et sécurisé pour les chevaux sensibles, notamment ceux sujets aux ulcères gastriques. Sa formulation repose sur :

• des fibres digestibles de qualité pour soutenir le microbiote et exercer un effet tampon,
• un faible taux d’amidon et de sucres solubles pour limiter l’acidité,
• des oméga-3 aux propriétés anti-inflammatoires,
• une teneur adaptée en protéines et minéraux pour une couverture nutritionnelle complète.

Cet aliment est disponible notamment via votre vétérinaire et peut s’intégrer dans un protocole global de gestion des ulcères, par exemple en période post-médication ou en prévention à long terme.