Reconnaître la maladie de Cushing chez un cheval peut s'avérer complexe en raison de la variété des symptômes et de leur évolution progressive. À un stade avancé, certains signes cliniques sont caractéristiques et facilitent le diagnostic, mais les premiers symptômes peuvent être plus subtils et souvent confondus avec le processus de vieillissement naturel du cheval.
Parmi les signes dermatologiques les plus distinctifs, on observe un hirsutisme ou hypertrichose, qui se manifeste par un pelage anormalement long et parfois frisé, persistant, quelle que soit la saison. Un retard de mue ou une mue incomplète lors des changements de saison est également fréquent. Le cheval peut présenter des symptômes de sudation excessive et, plus rarement, des zones de décoloration des poils peuvent être des indicateurs de la maladie.
Les signes locomoteurs incluent des épisodes récurrents de fourbure, ainsi que, moins fréquemment, une dégénérescence du ligament suspenseur du boulet, entraînant une forte descente des boulets. Les changements de la silhouette du cheval sont également révélateurs : une fonte musculaire, particulièrement visible sur la ligne du dos. Une accumulation anormale des graisses au niveau des salières, du chignon, au-dessus de la queue et en région périnéale, ainsi qu’un amaigrissement général, sont des signes courants.
D’autres symptômes généraux peuvent inclure une baisse de performance, une léthargie souvent attribuée à tort au vieillissement, et une polyuro-polydipsie, c'est-à-dire une augmentation de la consommation d’eau et de l'émission d'urine. Une immunité moins performante chez ces chevaux entraîne des infections opportunistes plus fréquentes, des retards de cicatrisation et une exposition accrue au parasitisme digestif.
Certains de ces signes peuvent être confondus avec le vieillissement normal du cheval ou le syndrome métabolique équin. En cas de doute, il est essentiel de consulter un vétérinaire pour un diagnostic précis et une gestion appropriée de la maladie.