Prévenir les ulcères chez le cheval en gérant correctement l'alimentation
Alimentation Bien-être Santé du cheval

Prévenir les ulcères chez le cheval en gérant correctement l'alimentation

Une gestion alimentaire rigoureuse est aujourd’hui reconnue comme un pilier incontournable dans la réduction de l'incidence et de la gravité des ulcères gastriques. Bien que les traitements médicamenteux comme l’oméprazole soient efficaces à court terme, leur coût, leur administration contraignante et les risques de récidive après arrêt imposent de réfléchir à des stratégies préventives, naturelles et durables.

 

Éviter l’alimentation intermittente

Dans leur environnement naturel, les chevaux broutent jusqu’à 18 heures par jour. Leur système digestif est conçu pour une ingestion quasi-continue de fibres, et non pour des repas espacés. Lorsqu’un cheval passe plusieurs heures sans accès à de la nourriture, l’estomac continue de sécréter de l’acide gastrique, ce qui expose les parois non protégées à des lésions.

L’alimentation intermittente est ainsi l’un des facteurs de risque les plus documentés. Le jeûne est même utilisé expérimentalement pour induire artificiellement des ulcères en laboratoire. Il est donc recommandé que les chevaux n’aient pas plus de 4 heures consécutives sans accès à du fourrage.

L’usage de slow feeders (filets à petites mailles) ou d’un accès prolongé à des pâturages contribue à allonger le temps de mastication, stimuler la salivation, et stabiliser le pH gastrique.

 

Fournir un accès constant à l’eau

L’hydratation joue un rôle crucial dans la prévention des troubles digestifs, notamment les ulcères. Des études montrent que les chevaux sans accès permanent à l’eau sont plus à risque de développer des ulcères, avec une sévérité accrue.

L’eau dilue l’acidité gastrique et favorise la motilité intestinale, évitant la stagnation de l’alimentation et la fermentation excessive. Il est particulièrement important de rester vigilant en hiver ou lors de transports, où l’accès à l’eau peut être compromis. Offrir du sel en libre-service est également un bon moyen de stimuler la soif et d'encourager la consommation d’eau.

 

Limiter les céréales et l’apport en amidon

Les rations trop riches en céréales favorisent l’apparition d’ulcères par plusieurs mécanismes :

  • Faible mastication → moins de salive produite pour tamponner l’acide.
  • Passage rapide dans l’estomac → temps de vidange gastrique raccourci.
  • Augmentation de la production d’acides gras volatils (AGV) → acidification de l’environnement digestif.

Ces régimes provoquent souvent une dysbiose, perturbant la flore intestinale et favorisant des complications comme la fourbure ou la résistance à l’insuline. Si un apport en céréales est tout de même souhaité (cheval athlète, haut niveau), il doit être fractionné en plusieurs petits repas pour éviter une surcharge de l’intestin postérieur.

Donner un foin de qualité, riche en fibres

Le foin reste la base indispensable de toute alimentation préventive. Il apporte les fibres nécessaires à la fermentation microbienne, stabilise le transit digestif et joue un rôle prébiotique.

Le foin de luzerne, en particulier, est recommandé chez les chevaux à risque. Sa teneur élevée en calcium et protéines lui confère un effet tampon gastrique naturel, réduisant la sévérité des lésions. Des études ont montré que les chevaux nourris à la luzerne présentent moins d’ulcères et un pH gastrique plus stable comparés à ceux nourris au foin de graminées.

Toutefois, chez les chevaux peu actifs, la luzerne peut être trop riche. Une analyse du foin est donc vivement conseillée pour adapter au mieux l’apport aux besoins réels du cheval.

 

Un aliment spécifique comme levier complémentaire : Croix du Sud Laboratoire

En parallèle de ces bonnes pratiques, Croix du Sud Laboratoire a développé un aliment formulé spécifiquement pour les chevaux sujets aux ulcères gastriques. Il intègre des fibres hautement digestibles, une teneur modérée en amidon, des oméga-3 anti-inflammatoires, ainsi qu’une couverture complète en micronutriments essentiels. Son objectif est double : préserver la santé digestive tout en respectant la physiologie du cheval, notamment chez l’athlète ou le cheval sensible.

Cet aliment, disponible auprès des vétérinaires ou auprès de notre marque, s’inscrit comme une solution nutritionnelle de fond dans la prévention des ulcères et peut être recommandé en phase de transition ou en relais post-traitement médicamenteux.

 

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